En effet en ce début d’année, les dangers s’accumulent : problèmes persistants d’approvisionnement, flambée des prix de l’énergie, inflation des coûts et des salaires, hausse des taux d’intérêt. Les marges sont soumises à rude épreuve. C’est donc la capacité des entreprises à créer de la valeur ajoutée qui est interrogée aujourd’hui.
De nombreux dirigeants prévoient une année 2023 plus difficile, ce qui pourrait, à terme, avoir des répercussions sur les choix d’investissements.
28% des TPE-PME se disent fragilisées ou menacées par la hausse des prix de l'énergie.
2022 : un chiffre d'affaires en hausse mais des marges en retrait
56 % des TPE-PME de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires en 2022, une orientation partagée entre les différents secteurs d’activité du panel. Ces hausses de chiffre d’affaires sont toutefois intervenues dans un contexte de reprise de l’inflation et, pour une large part des entreprises (39 %), l’année 2022 est synonyme de baisse de leur marge.
1er semestre 2023 : une nette dégradation perspective
Les TPE-PME qui s’attendent à un recul de leur chiffre d’affaires étant plus nombreuses que celles qui s’attendent à une hausse. Ces perspectives sont exprimées alors que les entreprises font face à un niveau élevé de freins à leur développement, avec notamment l’impact du choc énergétique. Les tensions inflationnistes sont toujours là, avec aussi la poursuite de la hausse du coût des intrants et les pressions sur les salaires. Les difficultés de trésorerie sont plus fréquentes, alimentées notamment par l’insuffisance des marges.
Le manque de confiance dans la situation économique générale atteint un niveau élevé, avec des inquiétudes sur le niveau des défaillances d’entreprise.
Si les recrutements devraient être moins dynamiques, l’emploi reste cependant bien orienté. Quant à l’investissement, il marque aussi une bonne résistance.