Les entreprises françaises et suisses pour lesquelles Christophe Quillon a travaillé figurent parmi les locomotives du luxe international. Quand il évoque sa longue expérience professionnelle, les trois années passées chez un horloger de renom résonnent du son de la passion. « Mon métier, c’est la technique, mais après vingt années passées en R et D, j’ai eu envie de créer un beau produit », résume-t-il. Pourquoi la montre, plutôt que le briquet ou le stylo, secteurs qu’il connaît bien ? « La montre a un impact plus important. Ce bijou s’adresse autant aux hommes qu’aux femmes », assure le créateur de la marque Arilus. « Arilus est une référence à la rivière Arly, qui coule en Savoie et en Haute-Savoie. Arly pourrait venir de ce patronyme d’origine gauloise. Au-delà du clin d’oeil, il s’agit d’un hommage aux traditions des deux Savoie. Les montres Arilus sont une manière de transmettre une histoire par une approche technique et contemporaine des métiers d’antan », explique Christophe Quillon. Durant l’été, les premiers modèles Arilus ont été présentés en Savoie et en Haute-Savoie au gré de différents événements (tournois de golf en stations, jumping d’équitation à Megève, etc.). Si le design de la montre savoyarde ne laisse pas indifférent, la manière dont elle a été conçue emporte l’adhésion.
« Je travaille sur le projet depuis deux ans. Plus je progressais et plus il apparaissait qu’une création et une fabrication en Savoie Mont Blanc avaient du sens, tant les valeurs véhiculées par le territoire parlent aux entreprises, et parce que les savoir-faire sont encore présents. Les professionnels contactés ont répondu favorablement et les clients semblent apprécier l’histoire », explique l’Uginois.
Pour aller encore plus loin, Christophe Quillon a choisi d’utiliser des matières issues du territoire. Il a pris contact avec l’usine voisine Ugitech, qui développe un inox pour l’horlogerie. A Séez, Arpin a créé un bracelet en laine, à Marthod, un tanneur a proposé un modèle en peau d’Abondance tannée sans apport chimique. Selon les goûts, le cadran sera réalisé en bois savoyard ou en ardoise de Morzine. Les aiguilles sont fabriquées par le dernier spécialiste français en la matière, à défaut d’être savoyardes. Le mécanisme est de Suisse voisine. « C’est à côté. Nous sommes en circuit court », sourit le créateur de la marque. Au-delà de la boutade, il a surtout fait le choix d’un mécanisme haut de gamme, indiscutable auprès des amateurs de montres.
« Le premier modèle est baptisé Grand Arc. Les suivants porteront également des noms de sommets savoyards. Il s’agira toujours de modèles uniques, car la laine, le cuir, le bois et l’ardoise ne sont pas des matières uniformes. Les clients seront des locaux attachés aux valeurs de Savoie Mont Blanc, des touristes souhaitant ramener un souvenir ou des collectionneurs », affirme Christophe Quillon
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