En juin 2001, l’Union Européenne, l’Union Internationale des Chemins de Fer (UIC), la Communauté des Chemins de Fer Européens (CCFE), l’Union Internationale des Transports Publics (UITP) et l’Union des Industries Ferroviaires Européennes (UNIFE) se sont engagées à définir une stratégie commune pour constituer un réseau ferroviaire européen d'ici 2020. La nécessité de ce réseau répond à des enjeux majeurs. Pour l’Europe, il faut créer un axe d’équilibre au sud de l’arc alpin.
La nouvelle liaison ferroviaire Lyon Turin
En juin 2001, l’Union Européenne, l’Union Internationale des Chemins de Fer (UIC), la Communauté des Chemins de Fer Européens (CCFE), l’Union Internationale des Transports Publics (UITP) et l’Union des Industries Ferroviaires Européennes (UNIFE) se sont engagées à définir une stratégie commune pour constituer un réseau ferroviaire européen d'ici 2020. La nécessité de ce réseau répond à des enjeux majeurs. Pour l’Europe, il faut créer un axe d’équilibre au sud de l’arc alpin.
Dans le cadre du développement d’un réseau ferroviaire européen, le Lyon Turin constitue le maillon manquant qui va permettre la mise en réseau de 5000 km de lignes nouvelles et relier ainsi 250 millions d’européens.
Il s’agit aussi de se doter d’un levier pour favoriser les échanges économiques, consolider la compétitivité des pays de l’Europe du sud comme la France, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, (particulièrement la plaine du Pô).
Cette nouvelle liaison sera un contrepoids efficace à l’axe Rhin-Danube, notamment en direction des pays de l’Est nouvellement entrants.
Le Lyon Turin se situera au centre des axes de liaison entre le Nord et le Sud de l’Europe (Londres-Amsterdam-Milan) ainsi qu’entre l’Est et l’Ouest, de Lisbonne à Budapest et, à plus long terme, Kiev («corridor n°5 » prioritaire pour l’Union européenne).
La Transalpine Lyon-Turin, maillon central du corridor Lisbonne-Kiev
Un projet aux multiples intérêts
Projet à vocation voyageurs et fret, la ligne nouvelle Lyon-Chambéry-Turin bénéficiera à la fois aux déplacements et aux échanges régionaux, nationaux et européens à travers les Alpes. Elle permettra de :
Développer la Grande Vitesse pour les voyageurs :
Des trajets plus rapides, associés à un renforcement des fréquences, confortant l'attractivité du ferroviaire :
-
Paris sera à 2h25 de Chambéry, à moins de 3 h d'Annecy et à 2h45 de Grenoble,
-
2 allers-retours TGV supplémentaires pour Grenoble et Chambéry/Annecy,
-
9 allers-retours TGV au lieu de 7 pour le trafic international. Lyon et Turin seront reliées en 2h environ, contre près de 4 h aujourd'hui. Paris et Milan seront reliées avec un temps de parcours proche de 4h30,
-
la mise en service possible de TER à grande vitesse réduira les temps de trajet de 20 à 30 minutes en moyenne : Lyon Part-Dieu sera relié à Chambéry en 50 min et à Annecy en 1h20.
Garantir une liaison fret performante :
-
à la mise en service de la première phase : une fiabilité d'exploitation renforcée
-
à la mise en service de la deuxième phase :
-
création d'une autoroute ferroviaire performante : 1 navette de 30 à 40 poids lourds par heure et par sens avec un temps de parcours très attractif,
-
un nouvel itinéraire direct pour le fret entre le carrefour ferroviaire lyonnais et l'Italie,
-
un choix plus large de services disponibles : fret classique, ou combiné, autoroute ferroviaire.
-
Tracé ferroviaire Lyon Turin
Description sommaire du programme
Pour répondre aux enjeux et objectifs décrits ci-avant, il est prévu la réalisation d’un ensemble cohérent de nouvelles infrastructures. Ce programme d’ensemble s’étend d’Ambérieu-en-Bugey et la frontière franco-italienne et comprend les éléments suivants :
Les nouvelles infrastructures |
Description |
Le Contournement Ferroviaire de l'Agglomération Lyonnaise (CFAL) |
Ce contournement sera fait entre Ambérieu en-Bugey et l'Est lyonnais (partie nord) et entre Grenay et Sibelin (partie Sud) dont la partie nord a été soumise à l'enquête préalable à la déclaration publique du 26 avril au 3 juin 2011. |
Un terminal d'Autoroute Ferroviaire à l'Est de Lyon |
A la demande du préfet de région, les préfets du Rhône et de l’Isère et les collectivités ont initié à l’été 2011 une réflexion partenariale pour l’émergence d’un projet de territoire sur le secteur autour de l’aéroport Saint Exupéry. En effet, ces territoires occupent une place particulière au sein de la métropole lyonnaise compte tenu de leur situation géographique et des grandes infrastructures de transport de niveau national ou international existantes ou prévues. Les enjeux de massification des transports et de développement de l’intermodalité sont ainsi analysés à l’aulne de la demande économique et des aires de marché desservies dans le but de cibler une ou plusieurs localisations d’un équipement structurant de report modal. L’ensemble de la démarche intègre plus globalement des objectifs de développement durable en élargissant la réflexion à de nombreuses thématiques (développement économique, foncier, habitat, agriculture, services urbains…). |
La Ligne Nouvelle à Grande Vitesse (LGV) |
Cette ligne est dédiée au trafic de voyageurs entre Lyon – Saint- Exupéry et le Sillon alpin. Elle traverse en tunnel les massifs de Dullin et de L'Epine à l'ouest de Chambéry. A noter que la section entre Avressieux et le raccordement à la ligne existante au nord de Chambéry sera apte aussi à la circulation de trains fret pour une utilisation en mixité dans un premier temps (cf. paragraphe suivant). La LGV est nécessaire à long terme pour dissocier les flux fret et voyageur lorsque la mixité du trafic induit de trop grandes contraintes de capacité. |
La Ligne nouvelle fret |
Cette ligne est dédiée au trafic de marchandises (y compris Autoroute Ferroviaire) entre Lyon et le Sillon alpin. Cette ligne réalisée au grand gabarit d'Autoroute Ferroviaire (« gabarit AFGG ») possède des secteurs en jumelage avec la LGV. |
La Ligne mixte voyageurs et fret entre le Sillon Alpin et Saint-Jean de Maurienne |
Elle reliera le nœud de Laissaud à proximité de Montmélian et Saint-Jean-de-Maurienne, et inclura les tunnels de Belledonne et du Glandon. |
La Ligne mixte voyageurs et fret entre Saint- Jean-de-Maurienne et la frontière franco-italienne |
Elle comportera la partie française du Tunnel de base reliant Saint-Jean-de-Maurienne en France à Suse en Italie. Cette dernière partie du programme est gérée par Lyon Turin Ferroviaire (LTF) et a été déclarée d'utilité publique par Décret du 18 décembre 2007. |
D’un point de vue fonctionnel, le programme se poursuit, côté Italien, par une nouvelle ligne mixte jusqu’à Turin, le contournement ferroviaire de la ville de Turin, l’interconnexion avec la ligne à grande vitesse Turin-Milan et un terminal d’Autoroute Ferroviaire.
Compte tenu de son ampleur, la réalisation des accès français du programme du Lyon-Turin nécessite un phasage tel qu’exprimé dans la décision ministérielle du 10 novembre 2011 :
- une première phase constituée d’une ligne nouvelle mixte voyageurs et fret entre Grenay et Chambéry et d’aménagements ponctuels à Montmélian, à mettre en service au plus tard à la mise en service du tunnel de base franco-italien,
- une deuxième phase constituée d’une ligne nouvelle dédiée au fret entre Avressieux et Saint-Jean-de-Maurienne, avec la réalisation du premier tube des tunnels de Chartreuse et de Belledonne/Glandon. Sa mise en service sera liée au phasage de la partie commune de la section internationale et des accès italiens pour permettre d’assurer la continuité d’un itinéraire d’autoroute ferroviaire à grand gabarit entre la France et l’Italie,
- une troisième phase correspondant au doublement des ouvrages de la phase 2, dont la réalisation permettra de répondre à la montée en charge des trafics de fret à long terme et d’assurer la continuité de l’itinéraire voyageur en ligne nouvelle entre le secteur de Montmélian et Saint-Jean-de-Maurienne,
- à très long terme, ces phases ont vocation à être complétées par une nouvelle ligne dédiée au trafic de voyageurs entre Grenay et Avressieux (LGV), en doublement de la ligne mixte réalisée en première phase.
La section transfrontalière : un chantier marche
Le tunnel de base du Lyon Turin, d’une longueur de 57,5 km (dont 45 km en France et 12,5 km en Italie) sera constitué de deux tubes à voie unique. Il reliera les gares internationales de Saint-Jean-de-Maurienne et de Suse. Sa réalisation comporte 2 phases complémentaires de travaux.
La première phase : les travaux dits de reconnaissance
Ces travaux comprennent :
- les trois galeries de reconnaissance de Villarodin-Bourget/Modane, Saint-Martin-La-Porte et La Praz excavées entre 2002 et 2010 pour un total de 9 km. Ces trois galeries constitueront les descenderies du futur tunnel transfrontalier (dédiées à un usage de secours et de maintenance).
- les 2 galeries de reconnaissance de Saint Martin la Porte en France et de Chiomonte en Italie. Ces 2 galeries sont en cours de percement. La galerie de Saint Martin La Porte, d’une longueur totale de 9 km, est réalisée dans l’axe et au diamètre du futur tube sud du tunnel de base (les travaux en cours devraient s’achever en 2022). Elle sera réalisée en 3 bons de commandes. Le premier bon a été attribué fin 2014 au groupement Spie Batignolles – Eiffage – Ghella - CMC – Cogeis. Le percement au tunnelier a débuté en juillet 2016.
Ces travaux de reconnaissance ont été engagés sous les responsabilités successives de la société Lyon-Turin-Ferroviaire (LTF), société binationale filiale de RFF (Réseau Ferré de France) et de RFI (Rete Ferroviaria Italiana) créée en octobre 2001 à la suite de l’accord (devenu traité) conclu entre la France et l’Italie le 29 janvier 2001, puis de la société Tunnel-Euralpin-Lyon-Turin (TELT) qui lui a succédé en février 2015. Ces travaux permettent d’affiner la connaissance géologique de ce secteur du massif des Alpes et par voie de conséquence, de préciser les exigences nécessaires à la préparation des appels d’offres qui seront lancés pour la réalisation du percement du tunnel de base entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse.
La seconde phase : le percement du tunnel de base
Les années 2015 et 2016 ont été décisives pour le lancement du chantier de la section internationale :
- Le 20 février 2015, le comité interministériel pour la programmation économique italien approuve le « progetto definitivo » qui à l’instar de la France, a valeur de Déclaration d’Utilité Publique et engage la participation financière de l’Italie.
- Le 23 février 2015, la société Tunnel-Euralpin-Lyon-Turin (TELT) succède à la société LTF (dont les missions portaient uniquement sur les études préalables et les travaux de reconnaissance) pour la réalisation de la section transfrontalière. TELT est détenue à 50 % par le Ministère des transports français et à 50 % par la FS Holding (Compagnie nationale des chemins de fer italiens).
- Le 24 février 2015, le sommet franco-italien de Paris est marqué par la signature d’un nouvel accord pour l’engagement des travaux définitifs de la section transfrontalière. Le 26 février, les deux Etats signent une demande conjointe de subvention à l’Union Européenne sollicitant la prise en charge de 40 % des dépenses envisagées entre 2015 et 2020 (le cout des travaux est estimé à 3 Milliards €). Le 29 juin, la commission européenne retiendra finalement un programme de travaux de 2 Mds € permettant le déblocage d’une subvention européenne de 814 M€. Le restant des travaux est financé à 35 % par l’Italie et 25 % par la France.
- la certification des coûts et leur répartition entre la France et l'Italie. Sur les 8,4 milliards d'euros de travaux prévus pour la réalisation du tunnel de base, 40 % seront apportés par l'Union européenne. Les 60 % restants se répartiront de la façon suivante : 42,1 % pour la France et 57,9 % pour l'Italie. La part française évaluée à 2.21 Mds € ne reposera pas exclusivement sur le budget de l’Etat. Le Fond de Développement pour une Politique Intermodale des Transports dans le Massif des Alpes sera mobilisé. Il est également étudié la mise en œuvre d’un sur-péage sur le réseau routier en zone de montagne (recommandation émise dans le rapport des députés Michel DESTOT et Michel BOUVARD le 13 juillet 2015).
- La mise en place d’un système de contrôle contre les infiltrations mafieuses permettant pour la première fois en Europe, l’application transnationale d’une réglementation anti-mafia à tous les chantiers en France et en Italie.
- la certification des coûts et leur répartition entre la France et l'Italie. Sur les 8,4 milliards d'euros de travaux prévus pour la réalisation du tunnel de base, 40 % seront apportés par l'Union européenne. Les 60 % restants se répartiront de la façon suivante : 42,1 % pour la France et 57,9 % pour l'Italie. La part française évaluée à 2.21 Mds € ne reposera pas exclusivement sur le budget de l’Etat. Le Fond de Développement pour une Politique Intermodale des Transports dans le Massif des Alpes sera mobilisé. Il est également étudié la mise en œuvre d’un sur-péage sur le réseau routier en zone de montagne (recommandation émise dans le rapport des députés Michel DESTOT et Michel BOUVARD le 13 juillet 2015).
Le mardi 8 mars 2016 à Venise, François Hollande et Matteo Renzi lèvent les ultimes obstacles à la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, en signant un protocole additionnel à l'accord du 24 février 2015. Ce protocole précise les conditions de réalisation effective de l’ouvrage avec :
Dès que l’accord du 24 février 2015 sera ratifié par les deux parlement, TELT pourra lancer les appels d’offres des travaux définitifs du tunnel de base (probablement en 2017). La mise en service du tunnel de base est prévue à l’horizon 2030.
Les différents chantiers de percement du tunnel de base
La construction de l’ouvrage est répartie en 12 chantiers opérationnels entre la France et l’Italie. Plus d'informations sur ces chantiers.
Le projet d'accompagnement pour la Maurienne
Dès 2003, l’ampleur exceptionnelle du chantier du Lyon-Turin a conduit le comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire à décider la création d’une démarche « Grand Chantier » pour accompagner ce projet. Il s’agit d’un processus exceptionnel qui, dans le domaine des infrastructures de transport, n’a pas été mis en place depuis la réalisation du tunnel sous la Manche entre 1986 et 1994.
Les objectifs d'une telle démarche sont doubles :
- Optimiser les effets du projet sur les territoires concernés.
- Favoriser et accompagner de manière durable l'insertion des entreprises et des salariés locaux et extérieurs.
La démarche Grand Chantier pilotée par l’Etat est conduite en partenariat avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le département de la Savoie et le Syndicat du Pays de Maurienne. En juin 2015, une décision ministérielle acte la création par l’Etat d’une enveloppe maximale de 32 M € destinée à financer des mesures d’accompagnement sur toute la durée du chantier. Il confie la gestion de cette enveloppe au comité des financeurs de la démarche Grand Chantier, présidée par le Préfet de Savoie.
A l’issue d’un important travail de concertation avec toutes les parties prenantes, un plan d’actions dénommé « Contrat de territoire Maurienne » mobilise 40,7 M€ sur la période 2015 – 2020. Ce plan, adossé au Contrat de Plan Etat-Région 2015-2020, bénéficie d'un engagement de l’Etat à hauteur de 12,510 M€, de la Région pour 11,685 M€, du Département pour 7,085 M€ et des collectivités de Maurienne pour 9,085 M€.
Les accès ferroviaires français au tunnel de base
Le projet de tracé des accès français au tunnel de base concerne 3 départements (le Rhône, l’Isère et la Savoie) et traverse 71 communes, dont 43 à l’air libre. Il comporte deux phases de réalisation.
Tout d’abord, une première ligne mixte (voyageurs et fret) entre Lyon et Chambéry. Cette première phase représente 78 km de nouvelles voies dont près de 32 km en tunnel.
Puis, une seconde ligne dédiée au fret entre Avressieux et Saint-Jean-de-Maurienne via les tunnels de Chartreuse, de Belledonne et du Glandon permettant la mise en place d’une autoroute ferroviaire à grand gabarit. Cette seconde phase représente 62 km de voies nouvelles dont près de 53 km en tunnels.
Les précisions apportées par le phasage de réalisation du tunnel de base entre Saint Jean de Maurienne et Suse a amené le gouvernement à confier une mission de réflexion au Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable pour la programmation de ces accès. Cette mission s’attachera au suivi des circulations ferroviaires et à l’analyse de leurs perspectives de développement, à l’identification des actions pertinentes permettant d’améliorer la fiabilité et la capacité de la ligne existante aux différentes étapes de mises en service des nouvelles infrastructures, notamment le tunnel de base. Ce travail permettra de proposer un calendrier de réalisation, en cohérence avec la Déclaration d’Utilité Publique obtenue en 2013.
La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a annoncé le 8 avril 2019 le lancement du programme d'études pour la réalisation des accès français au futur tunnel franco-italien du Lyon-Turin, qui fait l'objet d'un traité bilatéral ratifié en 2017 et bénéficie d'un financement européen à hauteur de 40 %. "Cette décision ministérielle est une étape importante dans la préparation de la France à la réalisation du nouvel itinéraire international entre Lyon et Turin", a relevé le ministère des Transports dans un communiqué.
SNCF Réseau chargé de la programmation
SNCF Réseau a été chargé de programmer la construction des accès entre l'aéroport de Lyon et l'entrée du tunnel à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), et d'en programmer un phasage. Deux lignes nouvelles ont notamment été déclarées d'utilité publique en 2013, rappelle la décision adressée par la ministre au préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes : une ligne mixte voyageurs/fret de 78 km de Grenay, près de Lyon, à Chambéry et un itinéraire fret de 62 km, essentiellement souterrain, entre Avressieux (Savoie) et Saint-Jean-de-Maurienne. SNCF Réseau doit aussi préparer un "schéma directeur" d'amélioration de la ligne classique Dijon-Modane, sur laquelle devrait être envoyée une bonne partie du trafic de marchandises en attendant la lointaine réalisation des lignes nouvelles depuis Lyon.
Le Conseil d'orientation des infrastructures (COI) avait préconisé de repousser aux calendes grecques une réalisation des lignes nouvelles – estimées à 7,7 milliards d'euros (valeur 2011) -, au profit de la modernisation de Dijon-Modane pour 700 millions d'euros. Élisabeth Borne ressuscite donc ces projets de lignes nouvelles. Mais, rappelant "la priorité donnée à l'amélioration des transports du quotidien", elle souligne que "ces accès comme tous les grands projets doivent s'inscrire dans une démarche de réalisation progressive en commençant par les optimisations nécessaires du réseau existant avant la réalisation de lignes nouvelles".
Un comité de pilotage sous l'autorité du préfet de région
Un comité de pilotage a été mis en place, sous l'autorité du préfet de région d'Auvergne-Rhône-Alpes et en association avec les collectivités locales (région, départements, agglomérations et principales villes concernées), pour suivre ces études. Ces travaux seront notamment l'occasion d'examiner les propositions portées par les élus locaux, et plus généralement, devront s'attacher à rechercher toutes les pistes d'optimisation des coûts et des phasages afin de garantir la soutenabilité financière du programme.
Ressources documentaires
L’Observatoire du Grand Chantier Lyon-Turin
Le transport de marchandises à travers les Alpes
- Consulter le diagnostic de novembre 2020
La mobilisation de la CCI Savoie en faveur du projet Lyon Turin ferroviaire
La CCI Savoie a régulièrement exprimé son attachement à la réalisation de la liaison ferroviaire de Lyon à Turin et notamment à son volet fret. Depuis les premières étapes de l'élaboration du projet, elle a toujours estimé que cette liaison était un projet d'intérêt international, national et régional dont l'objet était de nature à modifier très favorablement l'environnement des entreprises de la région Rhône-Alpes.
La CCI Savoie considère que la composante fret constitue l'enjeu majeur du projet de liaison ferroviaire transalpine. Il s'agit en effet de faire face à la fois à une forte croissance du trafic fret à travers les alpes à l'horizon 2025 et à un objectif très ambitieux de report dans le même temps d'une partie du trafic routier sur le rail.
Les possibilités d'absorber du trafic supplémentaire par la route sont en effet devenues très limitées. Mieux assurer la sécurité des transports, dans la traversée des agglomérations notamment, et mieux prendre en compte les aspects environnementaux constituent des objectifs tout à fait en phase avec les grandes orientations de développement de notre département.
Afin de répondre aux différents objectifs évoqués ci-dessus, le projet de liaison transalpine prévoit aussi de mettre en place un service de ferroutage permettant de mettre sur les trains des camions entiers ou des semi-remorques. Il convient d'insister sur le fait que le succès de ce dispositif suppose d'instaurer des conditions suffisamment incitatives et attractives vis à vis des transporteurs routiers en terme de prix, de prestations et de réglementations.
Les avis de la CCI Savoie
- Avis de janvier 1998 lors de la consultation publique sur la partie française du projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin.
- Avis de juillet 2000 lors de la consultation publique sur les études complémentaires relatives à la partie française du projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin.
- Avis de novembre 2003 sur l'itinéraire fret et la partie franco-italienne de la liaison ferroviaire transalpine.
- Avis de juin 2005 sur l'itinéraire fret Bas-Dauphiné.
- Avis de de juillet 2006 lors de l'enquête publique préalable à la déclaration d'utilité publique de la partie internationale du projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin, de Saint-Jean-de-Maurienne à la frontière franco-italienne.
- Avis de mars 2012 sur les accès français de la nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin dans le cadre de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique.
Pour en savoir plus
Enquête préalable à la Déclaration d'Utilité Publique pour la création d'une nouvelle liaison ferroviaire entre Grenay (Isère) et Saint-Jean-de-Maurienne du 16/01/2012 au 19/03/2012 : conclusions motivées de la commission d'enquête
Plaquette de présentation du projet Lyon Turin
Lien vers le site Lyon Turin Ferroviaire
Lien vers le site de La Transalpine
Contact
Développement Territorial et des Etudes Economiques :
[email protected]
T. 04 57 73 73 73